Comment nos émotions infuent-elles sur nos douleurs?

Vous avez sans doute déjà entendu parler de somatisation, ou bien, vous a-t-on dit que vous somatisiez trop, d'où vos douleurs. Le corps et l'esprit sont intimement reliés. Quand nous n'arrivons pas à exprimer les choses, le corps physique mémorise l'émotion, et la répercute sous forme de douleurs. La plupart d'entre vous avez réussi à faire le trajet jusqu'à l'émotion de départ, celle qui a tout déclenché. Mais alors, comment nos émotions influent-elles sur nos douleurs? C'est ce que vous apprendrez dans cet article.

Une émotion est un signal interne, qui fait suite à un signal externe. On peut donc dire qu'une émotion est un signal d'alarme qui nous est envoyé. Elle nous alerte sur ce que nous fait notre environnement. Sur le plan interne, cela entraîne des réactions aussi.

On dénombre huit émotions: joie, peur, confiance, dégoût, surprise, tristesse, colère, et anticipation. En fonction de là où sera placé le curseur, une émotion ne prendra pas le même nom: un trop plein de joie sera appelé "extase".

Ces huit émotions se mélangent entre elles, en permanence. Cette addition donne lieu à des sentiments: la joie, associée à la confiance, peut donner naissance à l'amour.

Les émotions ont aussi des conséquences corporelles.  On peut trembler quand on a peur, transpirer, "avoir des sueurs froides", ne plus savoir quoi dire, être pétrifié.

Positive ou négative, les ressentis émotionnels libèrent en nous des substances, comme de l'adrénaline en cas de peur, qui nous permettent de fuir et d'utiliser une sorte d'instinct de survie.Le stress est alors libéré, nous permettant de réagir, et de nous protéger.

Une douleurs chronique, est une douleur qui ne s'estompe pas au delà de trois mois. Elle s'installe alors dans une partie du corps, ou bien, elle se généralise, comme dans le cas de la fibromyalgie. Certes, cela ne se fait pas en un jour.  Une douleur peut être aussi récurrente, et faire des "va et vient" dans notre corps. Elle se manifeste pendant quelques temps, puis disparaît, et finalement revient. On pense alors à la météo, au fait qu'on s'est tordu la cheville, mais on associe rarement cette douleur à la prise de bec avec ses collègues, ses enfants, ou des amis qui s'est passée la semaine passée.

On a donc du mal à faire le lien entre une émotion douloureuse (colère, tristesse, haine...), et les douleurs. Les douleurs, quand elles s'installent durablement, entraînent un changement du mode de vie de la personne, qui ne peut plus faire comme avant. Toute sa vie est chamboulée. Cela peut aboutir à un handicap lourd, quotidien, de plus en plus invalidant, qui influe lui aussi sur les émotions négatives. On sait que le taux de dépression est plus important chez les personnes qui ont des douleurs chroniques, ce qui les plonge aussi dans un état de tristesse, qui est un facteur aggravant des douleurs. Dans la polyarthrite rhumatoïde, la tristesse est une émotion qui provoque encore plus de douleurs.

Il serait réducteur de croire que seule la tristesse, et la dépression peuvent impacter les douleurs chroniques. L'anxiété et la colère jouent aussi un rôle. Les douloureux chroniques sont plus anxieux du fait de leurs maux, et des incertitudes que ceux-ci font peser sur leurs vies. On sait aussi que les hauts niveaux d'anxiété sont liés aux poussées de douleurs. C'est un peu comme si l'anxiété nourrissait la douleur.

Les douloureux chroniques sont aussi souvent des hypersensibles. La colère a fait l'objet de nombreuses études. Il a été démontré que ressentir de la colère, l'exprimer fortement, peut être un facteur déclenchant des cancers ou de problèmes cardiaques. La colère est ressentie plus fortement chez les douloureux. Chez ces personnes, il y a beaucoup de ruminations mentales, sur les colères du passé, et sur ce qui a amené à les ressentir. C'est une colère stagnante, intérieure, qui n'est pas ou mal exprimée.L'expression de la colère est ainsi contrôlée pour que l'entourage n'en pâtisse pas, mais par contre, c'est la personne qui se trouve en grande souffrance physique et émotionnelle depuis des années.

200 millions, c'est le nombre de neurones connectés à nos intestins, soit autant qu'à notre cerveau. Ne dit-on pas d'ailleurs que l'intestin est notre deuxième cerveau?

L'axe intestin-cerveau est étudié par les scientifiques, et reconnu. Depuis peu, on sait que non seulement le cerveau envoi des messages aux intestins, mais que les intestins font la même chose! Ce dialogue existe bien, grâce à notre microbiote intestinal.

Nombreux sont nos problèmes modernes, comme l'anxiété, la dépression, les troubles autistiques (...), dans lesquels on retrouve un microbiote complètement perturbé, avec une réduction énorme de nos bonnes bactéries intestinales. Ces dernières ont un rôle de régulation  dans nos émotions, et aussi, elles interviennent dans les problèmes nerveux.

Que nos émotions soient liées à des organes ou des entrailles, n'est pas nouveau: la Médecine Traditionnelle Chinoise lie ces deux problématiques. Dans les problèmes pulmonaire, on retrouve par exemple l'émotion de la tristesse, des douleurs articulaires, et des angoisses. Les problèmes rénaux influencent nos peurs, et nos douleurs (...).

Les émotions que nous ressentons se lisent sur notre visage qui change, mais on les ressent aussi de partout dans le corps. Les intestins sont aussi sollicités par nos émotions: le colère peut générer des troubles digestifs aussi variés que la fameuse boule à l'estomac qui nous coupe l'appétit, mais aussi des difficultés à digérer l'émotion (ballonnements, flatulences...), ou encore on se vide avec des diarrhées qui nous laissent épuisées. Ce sont des troubles que de nombreux consultants ont, et peut-être que vous aussi, vous vous reconnaissez dans ceux-ci. Le pourquoi en est simple: sous l'effet du stress ou d'une émotion vive, l'adrénaline ainsi qu'une autre hormone sont libérées et font provoquer des contractions intestinales, souvent douloureuses, avec une accélération du transit intestinal.

Les bactéries intestinales agissent sur la sérotonine (qui permet de lâcher prise et qui se déclenche en fin de journée). Or, la sérotonine permet aussi la fabrication de la mélatonine, qui va nous permettre de dormir comme un bébé. On comprend mieux pourquoi notre sommeil est alors très perturbé quand nous avons des émotions fortes. La sérotonine est un des neurotransmetteurs. D'où l'intérêt de l'axe intestin-cerveau dans la gestion de nos émotions.

Les pratiques bien être, comme la naturopathie et les autres techniques qui existent sont complémentaires à la médecine qui reste la première intention. Toutefois, la prise en charge des douleurs est globale, et intégrative. La naturopathie permet de travailler sur un rééquilibrage du microbiote intestinal, qui permettra de refaire la barrière intestinale, tout en travaillant sur l'axe cerveau-intestin avec la magnétothérapie. Les fleurs de Bach sont aussi de précieuses alliées pour aider à réguler les émotions, et ne garder que le positif de celles-ci. Elles permettent de lâcher prise, tout comme le LaHoChi. Ce dernier aidera à la détente et à l'apaisement de la personne .N'hésitez pas à me contacter pour de plus amples renseignements.