Comment faire un gâteau à la patate douce, à la cannelle, aux raisins secs, et vegan?
L’Avent est la période qui précède les fêtes de fin d’année. C’est un temps ou on commence à s’affairer en cuisine pour confectionner des petits gâteaux à grignoter, mais aussi des gros gâteaux, comme celui-ci ! Comme ce mois était consacré aussi au diabète, je me suis intéressée de plus près à un bulbe qui donne la patate !
La patate douce, de couleur orange ou blanche, est sucrée. On pourrait penser d’ailleurs qu’elle n’est pas bonne pour les personnes qui doivent surveiller leur taux de sucre. Et pourtant, son index glycémique est moins élevé que celui de la pomme de terre, qui elle, est à limiter dans les régimes hypoglycémiques.
J’en consomme assez régulièrement, sous forme de purée, assaisonnée d’un peu de crème végétale ou d’huile d’olive et de sel, de poivre et de muscade. Mais cette fois-ci, j’avais envie d’un peu d’exotisme dans ma cuisine et j’aime tester ! Alors, pourquoi ne pas utiliser la patate douce dans un gâteau ? Certes, il y a des raisins secs, mais tellement peu de sucre dans cette recette qui devient un plaisir, avec la bonne odeur de cannelle, qui est aussi hypoglycémiante.
Alors, à vos fourneaux pour vos retours !
1- Quelles sont les qualités nutritionnelles de la patate douce ?
La patate douce est un tubercule originaire d’Amérique du Sud et serait connue depuis 7000 ans avant J.C!. On le retrouve dans beaucoup de cuisines exotiques, sous différentes formes, y compris en tant que farine. Il existe des centaines de variétés de patates douces aux goûts variés. Nous connaissons plutôt celle à chaire orangée, mais il y a aussi celle à chaire blanche, au petit goût de châtaigne.
La patate douce est un féculent à faible index glycémique, qui comporte une richesse nutritionnelle très intéressante tant pour les diabétiques, que pour tout un chacun.
La patate douce ne contient que 63 Kcal pour 100g, ce qui est peu. On comprend donc pourquoi c’est aussi un aliment à privilégier en cas de régime minceur, mais aussi, à l’approche des fêtes de fin d’année, et des nombreux repas, souvent assez caloriques et lourds.
Sur le plan de ses apports en nutriments, on remarque qu’elle est une bonne source de protéines (1,69g pour 100g), elle contient beaucoup de vitamines du groupe B, comme la B12 qui manque quand son supprime les protéines animales, et qui doit faire l’objet d’une supplémentation ; elle est riche en fibre, ce qui en fait un allié pour notre satiété, mais aussi pour notre transit ainsi que dans la lutte contre le cholestérol, elle contient peu de lipides. La patate douce orangée est encore plus riche en antioxydants qui aident à lutter contre le vieillissement cellulaire de l’organisme. Elle est une source très intéressante de potassium (353 mg/100g, soit 17% de la valeur normale de référence), mais aussi, elle contient du phosphore, du calcium, du magnésium et du manganèse, ainsi que deux oligoéléments intéressants en cette période hivernale : du fer et du zinc.
2- Quelles sont les vertus de la patate douce ?
Ses bienfaits sur notre santé sont nombreux :
Très riche en béta-carotène, qui est un précurseur de la vitamine A, cela lui permet d’être un outil de prévention de certains cancers (sein, poumon, colon). Elle a une action sur notre immunité et sert de bouclier contre les virus. Mais aussi, la vitamine A est très bénéfique pour avoir une bonne vision, en particulier, la nuit, et elle agit dans le vieillissement cognitif lié à l’âge.
La présence de béta-carotène permet aussi d’améliorer la fonction hépatique, grâce à la présence des anthocyanes.
Elle contient de la vitamine C, de la vitamine B6 et beaucoup de vitamines du groupe B qui participent à une meilleure gestion du stress.
Son index glycémique est de 70, alors que celui de la pomme de terre se situe entre 80 et 111, en fonction des variétés. Donc, les diabétiques et les personnes devant surveiller leurs glycémies peuvent en consommer, dans le cadre d’une alimentation variée et équilibrée.
Sa richesse en fibre en fait un aliment de choix pour diminuer le taux de mauvais cholestérol, ainsi que dans la gestion de la glycémie et du transit intestinal.
Sa richesse en potassium soutien les personnes atteintes d’hypertension (ce qui est un classique chez les diabétiques).
3-Comment préparer un gâteau à la patate douce?
Ingrédients :
- 300g de purée de patate douce (= 3 petites patates douces crues)
- 180 g de MIX B de chez Schär ou vous pouvez faire votre mélange avec 100 g de farine de riz et 80g de farine de châtaigne.
- 60 g de sucre complet (sucre de coco, rapadura, mucovado)
- 1 c à café rase de cannelle en poudre
- 1 sachet de poudre levante sans phosphate
- 150 ml de lait végétal
- 1 c à soupe d’huile végétale
- 1 c à soupe de vinaigre de cidre (pas d’inquiétude, cela n’impacte pas sur le goût, mais sur la levée du gâteau)
- 1 pincée de sel
- 80 g de raisins secs
Préparation :
Si vous utilisez des patates douces fraîches, épluchez-les, découpez-les en morceaux et faites-les cuire à la vapeur. Aujourd’hui dans le commerce, vous trouvez aussi des patates douces toutes cubées, crues, qu’il ne reste plus qu’à faire cuire au cuit-vapeur (Thiriet, Auchan par exemple).
Une fois cuites, réduisez en purée les patates douces.
Dans un saladier mettre la purée de patates douce, et ajoutez les autres ingrédients.
Mélangez bien l’ensemble, en soulevant bien votre appareil à gâteau afin de bien incorporer la farine à l’ensemble.
Versez la préparation dans un moule à cake huilé afin qu’il n’accroche pas au démoulage.
Préchauffez le four à 180°C pendant 10 minutes, puis enfournez le cake pour 50 minutes.
Ce dernier est cuit quand la lame d’un couteau ressort sèche. Laissez-le refroidir avant de le démouler.
On peut ajouter pas mal de choses dans ce cake, comme des zestes d’oranges ou de citrons bio, des pistoles de chocolat, des noix/noisettes/amandes. Et pourquoi ne pas faire gonfler les raisins secs dans du rhum ou du jus d’orange ? L’avantage de la cuisine c’est qu’elle permet d’exprimer sa créativité, alors, n’hésitez pas !