13 mars, Journée mondiale de l’endométriose : comment la naturopathie peut-elle accompagner les femmes dans cette maladie ?
Bonjour à toutes et à tous,
Je dis toujours que la santé des femmes est autant une question de femmes que d’hommes. Même si les femmes ont des organes reproducteurs internes (utérus, ovaires…), alors que les hommes ont des organes reproducteurs externes (pénis, testicules…), il n’empêche que notre bonne santé, repose aussi sur l’intérêt que l’homme va porter à des problématiques typiquement féminines.
On parle de plus en plus de l'endométriose, comme pour lever un tabou. Cette question touche à l’intime. Elle concerne de plus en plus de femmes (de 5 à 20%) de 25 à 45 ans, et impacte fortement sur leur qualité de vie.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose est une pathologie mal connue, et parfois mal diagnostiquée. C’est une maladie gynécologique très douloureuse. L’endomètre est la paroi située à l’intérieur de l’utérus, lequel est éliminé par les règles, lorsqu’il n’y a pas fécondation. Dans l’endométriose, les cellules peuvent se développer en dehors de l’utérus.
On peut retrouver des cellules endométriales sur les ovaires, les trompes de Fallope (...), mais elles peuvent aussi s’installer en dehors du système gynécologique de la femme : comme dans les reins, la vessie ou le long du tube digestif, voire dans les poumons, ou dans les membres supérieurs.
Les hormones féminines (progestérone, oestrogènes) évoluent tout au long du cycle féminin et, ce tissu endométrial, subit lui aussi ces variations. Chaque femme est un individu unique, son organisme réagira aussi de façon différente, selon le moment du cycle, en fonction de la femme et de son âge. D’où l’importance pour chacune d’être bien encadrée médicalement et gynécologiquement.
Quelles sont les manifestations de l’endométriose ?
Les symptômes généraux sont d’intenses douleurs pelviennes, et une infertilité. Mais certaines femmes, peuvent aussi avoir d’autres symptômes.
Ceux-ci évoluent dans le temps et selon l’âge de la femme. Il y a aussi des femmes qui sont porteuses de cette maladie, mais qui n’ont pas de symptômes.
Les femmes atteintes d’endométriose décrivent ressentir les symptômes suivants :
- Règles extrêmement douloureuses et très abondantes.
- Douleurs pelviennes de grande intensité, majorées lors des règles.
- Intenses douleurs pendant les rapports intimes.
- Douleurs à la miction.
- Douleurs lors de la défécation.
- Fatigue chronique et intense.
- Irritabilité
- Trouble de l’humeur
- Lombalgies
- Troubles de la digestion (ballonnement, alternance diarrhée/constipation, sang dans les selles)
- Infertilité, difficulté à avoir un enfant.
Pourquoi autant de douleurs ?
Le point récurrent de cette maladie, demeure malheureusement, pour les femmes qui en sont atteintes, la douleur. Les causes de cette dernière sont triples :
- Certains nerfs peuvent avoir été atteints.
- Il y a une inflammation des tissus.
- Et entre les organes, on remarque une profusion de fibres.
Il existe 4 stades dans cette maladie qui est donc évolutive.
C’est souvent dans des services spécialisés en gynécologie et en médecine de la reproduction que l'endométriose est diagnostiquée, en particulier pour les femmes asymptomatiques.
Comment l’endométriose est-elle diagnostiquée ?
Pour certaines femmes, cela a été le parcourt de la combattante, depuis le « c’est normal vous savez d’avoir mal pendant les règles », jusqu’au diagnostique. Il faut compter environ 7 ans avant d’obtenir ce dernier. Les examens médicaux sont au nombre de 3 :
- Un toucher vaginal ou rectal (si la femme a des troubles digestifs), pour vérifier la présence de lésions et de kystes ;
- Une échographie pelvienne, qui permet d’introduire une sonde dans l’utérus, pour savoir où le ou les kystes sont localisés.
- Une IRM, pour localiser cette fois-ci où sont les lésions
Dans certains cas une cœlioscopie pourra être pratiquée afin d’éliminer des lésions.
Quelles sont les causes de l’endométriose ?
Elles sont multiples, et on a pu déterminer celles-ci :
- La précocité des règles
- Un cycle court
- Un taux d’œstrogène supérieur à la normale
- Un taux de progestérone inférieur à la normale
- Un souci immunitaire : SEP, polyarthrite rhumatoïde, lupus…
- Un souci génétique : plus de 20 gènes ont été identifiés comme ayant un lien avec l’endométriose. Dans 6% des cas, ce sont des variations de ceux-ci qui seraient la cause de l’endométriose chez la femme.
- La présence de perturbateurs endocriniens, et des facteurs environnementaux.
- Un terrain inflammatoire à la base.
- Des pathologies qui auraient des liens avec l’endométriose, comme la colopathie fonctionnelle, la fibromyalgie.
Dans la majorité des cas, ce sont le cumul de ces facteurs qui aboutiraient au développement de la maladie.
Quels sont les traitements proposés aux femmes ?
La prise de contraceptifs oraux, pour réguler les taux hormonaux, de façon continue, afin de permettre à l’endomètre de se reposer.
La prise de certains médicaments, pour mettre la femme sous ménopause artificielle (effet réversible), avec pour effet, les effets, que les femmes pré-ménopausées et ménopausées connaissent bien :
- bouffées de chaleur,
- problème de sommeil,
- prise de poids,
- sécheresse vaginale…
Dans certains cas, la solution chirurgicale, qui consiste à retirer les lésions, peut être proposée à la femme. L’effet est immédiat, avec 70 à 100% de douleurs en moins en moyenne, mais ces dernières peuvent revenir malheureusement.
L’ablation de l’utérus, peut aussi être envisagée, mais ne résout pas le problème des douleurs, qui disparaissent bien souvent lors de la ménopause.
Comment la naturopathie peut-elle aider les femmes atteintes d’endométriose ?
Dans les causes évoquées dans l’endométriose, j’ai parlé du terrain inflammatoire, qui correspond à une réaction forte de notre organisme.
La première technique qu’emploie le naturopathe dans toutes les maladies de type inflammatoire, est le rééquilibrage alimentaire.
Cela ne correspond pas à un régime, mais à manger des aliments qui n’encrasseront pas notre organisme et qui éviteront les poussées inflammatoires. Dans le cas de l’endométriose, on privilégiera la mise en place d’une alimentation saine et vivante, de qualité biologique, et hypotoxique : l’alimentation Seignalet semble la plus adaptée.
Elle permet de limiter les poussées inflammatoires en supprimant le gluten, les céréales mutées, les laitages et dérivés de lait.
Des épices anti-inflammatoires bien connues comme l’association du curcuma et du poivre noir pourront vous être conseillées.
L’endométriose comme toutes les maladies chroniques épuisent le corps, mais aussi l’esprit qui est soumis à un plus fort stress. Hors, ce stress va augmenter la fatigue et diminuer la résistance à la douleur : un cercle pernicieux s’installe donc.
Le naturopathe pourra vous conseiller d’ajouter des oligoéléments anti-stress comme le magnésium, le zinc qui intervient aussi dans notre immunité. Il vous indiquera les aliments qui en contiennent le plus en les associant aux oméga 3.
Personnellement, j’ajoute aussi que le soutien émotionnel passe par les Fleurs de Bach, afin de vous accompagner au mieux à affronter la maladie sur le long terme, et à recharger votre corps épuisé par la lutte qu’il doit livrer au quotidien. Je pense par exemple à l’élixir « OLIVE ».
La femme pourra bénéficier des propriétés et du champ d’action des gémmothérapiques comme le bourgeon de framboisier (s’il n’y a pas eu de cancers hormono dépendants dans sa famille) à associer aux bourgeons de figuier et de tilleul pour travailler sur le stress.
En cette période printanière, une détox douce pourra vous être proposée afin de nettoyer les émonctoires comme les reins, les poumons, le foie. Cela peut passer aussi par la mise en place d’une monodiète, dans le but de détoxifier l’organisme afin de le libérer de surcharges.
Enfin, dans mon cas, l’utilisation des aimants spécifiques pourra rééquilibrer les énergies en permettant de diminuer le facteur stress, tout en limitant la réponse inflammatoire.
Vous l’aurez compris, cette maladie est un combat de chaque jour pour les femmes qui la vivent. S’il est vrai que le naturopathe n’est pas un médecin et ne peut en aucun cas poser un diagnostic, il peut toutefois vous aider dans votre quête de mieux-être.
Ce n'est qu'après un rendez-vous avec le praticien de santé non conventionnelle que certains compléments pourront vous être conseillés, en fonction de votre anamnèse. En aucun cas, les traitements médicaux ne devront être arrêtés.